Participants

 

 

 

 


© Abdeslam Ziou Ziou. Photo : Victoria Tomaschko.

Abdeslam Ziou Ziou 

Abdeslam Ziou Ziou (né en 1986, vit et travaille à Casablanca) est un chercheur indépendant et consultant en art qui s’intéresse aux dynamiques collectives dans des domaines tels que l’histoire de l’art et la psychiatrie dans le Maroc postcolonial.

Son travail examine comment les dynamiques collectives se créent et se dissolvent (vie-pourquoi ? et mort-comment ?), abordant également l’oubli et les élans créatifs, ainsi que la circulation internationale des concepts à travers les réseaux informels de connaissance dans une approche ascendante. Il s’intéresse aussi à la psychothérapie institutionnelle, à l’antipsychiatrie et à la manière dont les psychiatres maghrébins de l’après-indépendance ont créé des moyens de guérir l’âme. Il s’intéresse également aux archives et à la conservation, non pas en tant qu’outils de travail ou sources analytiques, mais en tant que matériel permettant de raconter des récits.

Il tente de comprendre l’histoire de sa famille en assumant un parti pris subjectif dans sa pratique de recherche, ne cherchant pas à rapporter un événement historique passé, mais plutôt à raconter un récit, intime et poétique, témoignant d’une période récente dans laquelle les dynamiques collectives ont joué un rôle important.

Ziou Ziou a participé à un certain nombre d’expositions, de programmes artistiques et de recherches transdisciplinaires, notamment Untie to Tie, Movement. Bewegung (dans le cadre du programme HOUDOUD), ifa-Galerie Berlin/Allemagne (2019), et Ultrasanity. On Madness, Sanitation, Antipsychiatry and Resistance, SAVVY Contemporary, Berlin (2019).

Il est lauréat de plusieurs bourses, parmi lesquelles: Akademie Schloss Solitude (2023); CAORC/Mellon en histoire de l’art moderne, le Centre d’Étude Maghrébines à Tunis (CEMAT) (2020-2022); le projet conjoint d’artistes et de chercheurs du programme HOUDOUD porté par l’UNESCO; la chaire Fatima Mernissi/Université Mohammed V/HEM/ifa Berlin; et la Casa de La Cultura Oaxaqueña au Mexique (2011), qu’il a effectuée pendant son master.

Ziou Ziou a été coordinateur de la formation à la médiation et mentor pour le programme Al Moutawassit: Cultural Mediation as a Meeting Point à la Biennale Manifesta 13, Marseille/France (2020). Il a également travaillé comme gestionnaire de projet et de recherche à L’Atelier de l’Observatoire, Casablanca/Maroc (2018-2020).

Il est titulaire d’une licence en langues étrangères appliquées (anglais et espagnol) de l’Université François Rabelais, Tours, France (2010). Il est également titulaire d’une maîtrise en coopération internationale de l’Université Charles de Gaulle Lille 3, France et d’une maîtrise en anthropologie sociale de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), Paris (2013 et 2017 respectivement).

 

© Bik Van der Pol. Photo : A. Guenther

Bik Van der Pol

Liesbeth Bik et Jos Van der Pol (vivent et travaillent à Rotterdam), travaillant ensemble sous le nom de Bik Van der Pol depuis 1995, visent à articuler et à comprendre comment l’art peut produire une sphère publique et un espace de spéculation et d’imagination. Leur pratique, collaborative, est spécifique au lieu dans lequel ils interviennent et inclut l’édition, l’écriture et la curation. Leur démarche consiste en la mise en place de conditions de rencontres qui permettent de reconfigurer les lieux, les histoires et les publics.

Leur travail a fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et de projets de recherche, notamment Take Part (dans le cadre de Public Knowledge), un projet de deux années qui visait à promouvoir le dialogue public sur l’impact culturel des changements urbains, par le biais de projets d’artistes, de collaborations de recherche et de programmes publics), SFMOMA et Public Libraries Network, San Francisco (2019-2020); Czigane-Not the Whole Story, Royal Albert Memorial Museum, Exeter, Royaume-Uni (2019); Far too many stories to fit into so small a box, CCA Zamek Ujazdowski, Varsovie (2019); The Power Plant, Toronto (2016); PAMM (Perez Art Museum Miami (2016); Jakarta Biennale (2016); Mauritius Pavilion, Venice Biennale (2016); et 31st São Paulo Biennale (2014).

En 1984, Bik Van der Pol ont fondé l’espace artistique Duende à Rotterdam et ont participé activement à ses activités jusqu’en 2013. Avec d’autres artistes, ils ont fondé Nomads & Residents, un forum basé à New York pour les artistes, les invités, les curateurs, les critiques, les activistes, les voyageurs et les passants. Ils ont été dirigé le programme The School of Missing Studies à l’Institut Sandberg, à Amsterdam (2013-2015), ont enseigné au M.I.T., à Cambridge, aux États-Unis (2016), et sont conseillers de l’Académie Jan van Eijck à Maastricht, depuis 2012. 

Ils ont reçu le prix Enel Contemporanea, MACRO (Musée d’Art contemporain de Rome, 2010); le prix Chabot, Hendrik Chabot Award, Prince Bernard Culture Fund (2014), et sont nominés pour le prix Dolf Henkes (2023), Rotterdam.

Leurs œuvres figurent dans plusieurs collections, notamment au musée CAFA  (Central Academy of Fine Arts) Beijing; au centre Nam Jun Paik Art, Yongin-si, Gyeonggi-do; au musée Van Abbe, Eindhoven; au MACRO, Rome; et au musée Ludwig, Budapest.

Liesbeth Bik et Jos Van der Pol ont étudié à la Rotterdam Art Academy (aujourd’hui la Willem de Kooning Academy). Liesbeth Bik a également étudié à la Free University (VU), Amsterdam, où elle a suivi le programme Word & Image.

 

© Studio Manuel Raeder. Photo : BLESS / Ines Kaag

Manuel Raeder

Manuel Raeder (né en 1977 à Erlangen; vit et travaille à Berlin) est le fondateur du Studio Manuel Raeder (2003), un studio de design interdisciplinaire basé à Berlin, travaillant dans un large éventail de formats et explorant les frontières entre les expositions, l’éphémère, les livres, la conception typographique, l’édition et la publication ainsi que le design de mobilier et la pratique curatoriale. Le studio s’intéresse à la construction de récits, sous la forme de livres, de design d’exposition et de communication, et à la signification des publications dans l’espace et les archives, ainsi qu’à l’avenir des bibliothèques. La plupart des créations de mobilier et de display d’exposition développées par le Studio a été conçue à partir de questions relatives au traitement fait aux livres et aux archives dans l’espace et à la manière dont les différentes formes d’organisation et de catégorisation définissent ou modifient l’histoire.

Le Studio Manuel Raeder a contribué à de nombreuses expositions et projets en Allemagne et à l’étranger, par le biais de travaux d’architecture, d’exposition, de graphisme et/ou de conception de mobilier. Parmi ces expositions et projets, citons Untimely, Again: Christoforos Savva (1924–68), Le pavillon Cypriote, 58ème Biennale de Venise (2019); Kunstinstituut Melly, Rotterdam (2018); et Eduardo Costa: Mental Relations, Museo Tamayo Arte Contemporáneo, Mexico (2017).

Le Studio a réalisé la conception, l’édition et la publication de plus de deux cent livres d’artistes, en plus d’être responsable des stratégies de communication et des identités visuelles de plusieurs institutions culturelles et galeries à travers le monde.

En 2011, Raeder a créé la maison d’édition BOM DIA BOA TARDE BOA NOITE à Berlin. Il enseigne actuellement le nouveau programme de MA en design graphique à l’Académie estonienne des arts, Tallinn..

Il est titulaire d’un BA en design graphique et médiatique du London College of Printing (1996-2000) et d’un diplôme de troisième cycle en art, design et théorie de la Jan van Eyck Academie, Maastricht (2001–3).

 

© Peter Spillmann. Photo: Selfie

 Peter Spillmann

Peter Spillmann (né en 1961 à Emmental; vit et travaille à Berlin) est artiste, curateur et conférencier dont la pratique et la recherche s’articulent autour des formes collectives et auto-organisées de production et de médiation du savoir. Il s’intéresse en particulier aux méthodes de recherche artistique et à l’exploration des stratégies artistiques dans divers contextes sociaux. Il est activement engagé dans la mise en œuvre de stratégies de cartographie comme approche collaborative et réflexive de production de connaissances situationnelles. Il s’intéresse également à la culture du tourisme, aux espaces touristiques et aux quotidiens du monde. Il examine le rôle des acteurs et pratiques touristiques dans le contexte de la culture contemporaine et considère le tourisme comme laboratoire de la mondialisation culturelle.

Il a co-fondé diverses plateformes auto-gérées telles que Labor k3000 (1998) et cpkc (Center for Postcolonial Knowledge and Culture, 2008) et a développé des projets thématiques et des expositions dans des contextes interdisciplinaires changeants, tels que Cohabitation: A Manifesto for Animal and Human Solidarity in Urban Space, ARCH+ et silent green, Berlin (2021–22); fallingwild.org (2019); Viet Nam Discourse, une collaboration avec Tentsa Konsthall, Stockholm (2016–17); mapping.postcolonial.net (2013); transculturalmodernism.org (2012); This Was Tomorrow, HKW (Haus der Kulturen der Welt), Berlin / MACBA (MACBA Museo de Arte Contemporáneo de Barcelona) / Museum Sztuki Warsaw (2008); Top of Experience, Kunstpanorama, Kunsthalle Luzern (2008); Panorama of Labour, Forum Schlossplatz, Aarau (2007); The Park, Kunstraum Lakeside, Klagenfurt (2006–7); MigMap, Kölnischer Kunstverein, Cologne (2005); Backstage*Tourism, Forum Stadtpark, Graz (2004); et Be Creative!, Museum für Gestaltung Zürich (2002). 

Plusieurs des projets les plus significatifs ont été développés en étroite collaboration avec Marion von Osten, une collaboration qui a duré plus de 20 ans avant son décès en novembre 2020.

Depuis 2009, il enseigne et poursuit des recherches à la Lucerne University of Applied Sciences and Arts—Design and Art dans le MA en Fine Arts avec une spécialisation sur l’art dans les espaces publics et dirige le StudioLab Eco! depuis 2021. 

Il a étudié à la F+F School for Experimental Design, Zurich.

 

© Marion von Osten. Photo : Wolfgang Stahr

Marion von Osten

Les approches curatoriales, artistiques et théoriques de Marion von Osten (née en 1963 à Dortmund ; a vécu et travaillé à Berlin jusqu’à sa mort en 2020), ont convergé par le biais d’expositions, d’installations, de vidéos et de productions textuelles. Ses principaux intérêts de recherche concernaient la production culturelle dans les sociétés postcoloniales, les technologies du soi et la gouvernance de la mobilité. Elle est membre fondateur des collectifs Center for Postcolonial Knowledge and Culture (CPKC) et kleines postfordistisches Drama (kpD) à Berlin, ainsi que du collectif de design Labor k3000 à Zürich.

Marion von Osten a organisé et dirigé de nombreux projets d’exposition et de recherche, notamment bauhaus imaginista (2016-20), avec Grant Watson ; Viet Nam Discourse, Württembergischer Kunstverein, Stuttgart et Tensta Konsthall, Stockholm (2016-18), avec Peter Spillmann ; Esthétique de la décolonisation, Centre pour la connaissance et la culture postcoloniales, Berlin (2014-2016) ; et Model House—Mapping Transcultural Modernisms, Académie des Beaux-Arts de Vienne et CPKC de Berlin (2010-13).

Von Osten a co-édité de nombreuses publications, dont bauhaus imaginista, avec Grant Watson (Thames & Hudson, Londres, 2019) ; Modernisme transculturel, avec Model House Research Group (Sternberg Press, Berlin, 2013) ; Das Erziehungsbild. Zur visuellen Kultur des Pädagogischen, avec Tom Holert (Schleebrügge, Vienne, 2010) ; et Colonial Modern : Aesthetics of the Past, Rebellions for the Future, avec Tom Averemaete et Serhat Karakayli (Black Dog Publishing, Londres, 2010).

En 2014, Von Osten a assumé le poste de commissaire et directrice artistique du bauhaus imaginista, et a été rejointe par Grant Watson en 2016. Elle a été professeure d’art et de communication à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne (2006-2012) ; professeure de pratique artistique et chercheuse à l’Institut de théorie de l’art et du design (ith ZHDK), Zürich (1999–2006) ; et conservatrice à la Shedhalle Zürich (1996-1999). Elle a obtenu son doctorat en beaux-arts à la Malmö Art Academy de l’Université de Lund.

 

© Fatima-Zahra Lakrissa. Photo : Abdessamad El Montassir

Fatima-Zahra Lakrissa

Curatrice et chercheuse indépendante (née en 1976 à Rabat où elle vit et travaille), Fatima-Zahra Lakrissa s’intéresse aux subjectivités stratifiées de l’histoire de l’art moderne européen et à la construction du modernisme marocain à travers les œuvres d’artistes ancrées dans le vernaculaire. Ses recherches s’orientent vers la sociologie et l’histoire de l’avant-garde artistique au Maroc dans les années 1960 et 1970. Lakrissa s’intéresse également aux pratiques artistiques contemporaines qui tendent à réorganiser les relations entre les zones rurales et urbaines, la culture savante et populaire, l’artisanat et les beaux-arts, et analyse les nouvelles perspectives patrimoniales et historiographiques qu’elles reflètent.

Ses projets curatoriaux incluent Mohammed Chabâa: Visual Consciousness, Zamân Books & Curating, Cultural Foundation, Abu Dhabi (2021) ; À l’épreuve du tamis, LE 18, Marrakech (2020); Belkahia contemporain, Artorium, Casablanca (2019) et Ahmed Cherkaoui. Entre modernité et enracinement, Musée Mohammed VI, Rabat (2018). Elle a également été commissaire associée pour L’École des beaux-arts de Casablanca: La fabrique de l’art et de l’histoire chez Belkahia, Chabâa, Melehi, 6ème Biennale de Marrakech (2016). Elle est l’auteur de plusieurs essais publiés dans des catalogues d’exposition et des revues spécialisées.

Lakrissa a suivi le Independent Curators International’s Curatorial Intensive programme à Marrakech (2015). Elle a participé au lancement du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain (MMVI) en tant que stagiaire à la Fondation nationale des musées où elle a rejoint l’équipe de chercheurs chargée de la préparation de l’exposition inaugurale (2012). Elle est restée au MMVI en tant que responsable de la programmation culturelle (2013-18).

Elle est titulaire d’un BA en design de la mode (2005), d’un BA en histoire de l’art (2009) et d’un Master en histoire de l’art (2012) de l’Université du Québec à Montréal.

 


© Céline Condorelli. Photo : Agostino Osio

Céline Condorelli

Céline Condorelli est une artiste (vit et travaille à Londres) qui réalise des expositions, des installations, des publications, des sculptures et des architectures. Elle s’intéresse à la manière dont nous rencontrons le monde matériel, en nous appuyant sur lui, ainsi qu’au fait que toute action humaine se déroule grâce à d’innombrables structures de soutien, généralement considérées comme acquises et donc invisibles. À partir de matières premières, des processus de cultivation et d’extraction, aux procédés d’industrialisation et de travail, en passant par le display, la réception et la transmission, la pratique de Condorelli transmet les méthodes et le travail de sa création.

Une sélection d’expositions et de projets inclut: Pentimenti (The Corrections), National Gallery, Londres (2023), After Work, Talbot Rice Gallery & South London Gallery (2022); Our Silver City 2094, Nottingham Contemporary (2022); Dos años de vacaciones, TEA, Tenerife (2021); Deux ans de vacances, FRAC Lorraine, Metz; Ground Control, Bildmuseet, Umeå (2020); Every Step in the Right Direction, Biennale de Singapore (2019); Art Encounters Biennial, Timisoara (2019); Céline Condorelli, Kunsthaus Pasquart, Biel (2019); Host / Vært, Kunsthal Aarhus (2019); Zanzibar (sculpture), King’s Cross Projects, Londres (2019); Geometries, Locus Athens (2018); Anren Biennale, Chengdu (2018); Céline Condorelli, Epilogue, P !, New York (2017); Wall to Wall, Museum of Contemporary Art Leipzig (2017); Proposals for a Qualitative Society (Spinning), Stroom Den Haag (2017); Corps à Corps, IMA Brisbane (2017); Conversation Pieces, MASP, São Paulo (2016); Gwangju Biennale (2016); Liverpool Biennial (2016); Sydney Biennale (2016); Display Show, Stroom den Haag et Temple Bar Gallery, Dublin (2015); et bau bau, HangarBicocca, Milan (2015).

Elle a publié de nombreux textes dans des revues et journaux, ainsi que plusieurs livres, dont bau bau (Mousse publishing, 2017), The Company She Keeps (Book Works, Chisenhale Gallery et Van Abbemuseum, 2014); et Support Structures (Sternberg Press, 2009).

Elle est artiste en résidence 2023 de la National Gallery, Londres; professeur à HfG (Hochschule für Gestaltung), Karlsruhe; et directrice fondatrice de Eastside Projects, Birmingham.

 

© Amina Belghiti 

Amina Belghiti 

Amina Belghiti (née en 1978, vit et travaille entre Paris et Casablanca) est une chercheuse indépendante qui explore les expériences pédagogiques collectives qui ont façonné les écosystèmes artistiques à travers le continent dans les années 1960-80. Elle s’intéresse au livre d’artiste à la fois comme espace curatorial et espace d’émancipation, et travaille actuellement à l’élaboration d’une pratique d’édition communautaire et de recherche expérimentale, non encore identifiée, qui lui sert de refuge.

Ses contributions les plus récentes à des projets d’édition et de curation incluent la Chimurenga Library (BPI/Pompidou, 2021) et la Pan-African Space Station (Goutte d’Or, 2021). Elle a participé à la traduction collective en français de « The Undercommons : Fugitive Planning & Black Study » de Fred Moten et Stefano Harney (Brook, 2022) et a participé à des résidences d’écriture à Ideas City (Luma Arles, 2018), à Cosmologies of Revolt (2020), et à la Caravane Tighmert (Guelmim, 2022).

Elle est diplômée du Williams College, Williamstown et de la Harvard University, Cambridge, et a renoncé à poursuivre son diplôme de l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales), Paris.

 

© Soukaïna Aziz El Idrissi. Photo: Alya Mrabet 

Soukaïna Aziz El Idrissi

Soukaïna Aziz El Idrissi (née en 1987 à Casablanca, où elle vit et travaille) est une artiste visuelle qui a choisi de focaliser sa recherche sur le déchet plastique comme phénomène social, explorant toutes les possibilités que ce matériau, considéré comme un déchet, peut offrir. Son objectif est d’interroger sa valeur d’usage et la perception qu’en ont les gens. Elle utilise un large éventail de techniques, souvent expérimentales, pour comprendre et présenter le matériau autrement.

Elle a participé à de nombreuses expositions au Maroc et au Royaume-Uni : Second Life,  MACAAL (Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden), Marrakech (2018); FEMMES: Artistes Marocaines de la Modernité 1960–2016, Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain de Rabat (2016); Rupture, CM Gallery, Marrakech (2016); Billboard’s Festival in the Desert / Harmonia Mundi, Sahara Desert (2015); Crossways / Al Multaqa, Nour Festival of Arts, Leighton House Museum, Londres (2013); Calibrated Composition, Trinity Buoy Wharf, Docklands, Londres (2012); et Weaving the Threads of Livelihood, SOAS: Brunei Gallery, Londres (2011). ThinkArt lui consacre une exposition monographique, Chemistry’s Greatest Achievement, en novembre 2015 à Casablanca. 

Soukaïna Aziz El Idrissi est également cofondatrice de l’ONG Zero Zbel.

Soukaïna a passé neuf années (2005 – 2014) à Londres où elle a étudié, enseigné et participé à plusieurs événements artistiques, séminaires et symposiums. Elle a étudié au Central Saint Martins College of Art and Design, où elle a obtenu BA (avec honneur) en design textile, spécialité tissage, puis un MA en design, artisanat et entrepreneuriat à la Northumbria University.

 

© Nassim Azarzar. 

Nassim Azarzar

Nassim Azarzar (né en 1989; vit et travaille entre Paris et Rabat) est artiste et graphiste dont la pratique et la recherche s’articulent autour de l’imagerie et des imaginaires populaires par l’exploration de leurs formes, occurrences et dispositifs de représentation dans le contexte marocain. Son projet « Bonne route », qui met en avant les pratiques décoratives des camions entre les villes portuaires et les villages marocains, a non seulement élargi son engagement vis-à -vis des rues marocaines en tant que sites actifs de phénomènes esthétiques, mais également catalysé la construction d’un langage visuel autonome. La recherche esthétique de Azarzar englobe les arts décoratifs, la peinture, le dessin, la sculpture et le cinéma expérimental.

Avant de rejoindre QANAT, un collectif d’artistes et de chercheurs explorant l’eau dans ses dimensions politiques et poétiques (2019), Azarzar a cofondé Atelier Superplus, un studio de design opérant entre Paris, Bristol et Tanger (2014); Think Tanger, une plateforme dédiée à l’exploration de la ville de Tanger et de ses extensions au niveau urbain et visuel (2016); et Atelier Kissaria, un espace axé sur les pratiques d’impression expérimentales (2017).

Azarzar a participé à de nombreuses expositions et programmes d’art et de recherche transdisciplinaires, notamment l’exposition individuelle Pièces détachées, L’appartement 22, Rabat (2022) et les expositions collectives A Door to the Sky (Or a Plea for Rain), documenta fifteen, Kassel (2022) et The Whole World a Bauhaus, ZKM (Zentrum für Kunst und Medien), Karlsruhe (2019).

Il a bénéficié de plusieurs subventions et bourses, notamment Waraq, Beyrouth (2023); Pro Helvetia Cairo, Zurich (2023); Delfina Foundation, Londres (2023); NAJM, Lieux communs, Marseille (2023); Arab Fund for Arts and Culture (2020); African Fund for Culture (2020); et la résidence HOUDOUD, Berlin et Tétouan (2019).

Azarzar a étudié à l’École d’art et de design d’Orléans.

 

© Gilles Aubry. Photo : Karin Scheidegger 

Gilles Aubry

En tant qu’artiste sonore, musicien et chercheur, Gilles Aubry (né en 1973 à Delémont; vit et travaille entre Lausanne et Berlin) adopte une pratique multidisciplinaire qui combine l’enregistrement sur le terrain, la performance, le film, l’installation et des pièces radiophoniques, afin d’explorer les relations entre son, musique, espace, mémoire et les problématiques sociales et politiques. Son travail repose sur l’engagement envers l’environnement acoustique et ses contextes culturels, historiques et sociopolitiques, en intégrant souvent des approches collaboratives et participatives. 

Parmi ses projets récents, citons The Whistle, une installation sonore avec le groupe VACUT (Voices Against Corruption and Ugly Trading), une commande de OTO Sound Museum, Zurich (2022), Atlantic Ragagar, un film sur les voix écologiques de la côte atlantique marocaine (Mention spéciale), Ji.Hlava IDFF (International Documentary Film Festival, 2022); Salam Godzilla, un essai cinématographique tourné à Agadir sur le tremblement de terre de 1960, dont la première a eu lieu au FIDMarseille (2019), et présenté dans l’exposition Love and Ethnology—The Colonial Dialectic of Sensitivity, HKW (Haus der Kulturen der Welt), Berlin (2019); Black Anthenna, une performance réalisée avec Nathalie Mba Bikoro, créée pour le festival Tuned Cites, Messens (2018); et The Gramophone Effect, une pièce sonore créée avec Robert Millis et le collectif indien Traveling Archive, une commande de la documenta14, Kassel et Athènes (2017). 

Les œuvres de Gilles Aubry ont été exposées dans de nombreuses institutions artistiques internationales, festivals de cinéma et salles de concert, ce qui lui a valu deux Swiss Art Awards (2012 et 2015) ainsi qu’un European Sound Art Prize (2016). Il a publié plusieurs disques en solo et avec le groupe MONNO. 

Il est titulaire d’un doctorat en anthropologie sociale de l’université de Berne et enseigne l’art et les études sonores à l’UDK (Universität der Künste) et au HMKW (Hochschule für Medien, Kommunikation und Wirtschaft) à Berlin.